49 minutes plus tard… Sur scène, un corps relié par un câble à une machine envoyant des impulsions électriques. La chorégraphe Cindy Van Acker poursuit avec rigueur et poésie l’exploration amorcée dans son précédent travail Corps 00:00 (2002). En prélude, elle maintient une composition chorégraphique bipolaire où deux partitions physiques pour un seul corps sont lisibles simultanément: celle de la machine provoquant des soubresauts involontaires sur les muscles et celle écrite par la chorégraphe. Dans Balk 00:49, Cindy Van Acker tisse un parcours tendu, traversé par des ruptures et des fractures rythmiques. Ainsi, la linéarité de son itinéraire se fragilise tout en devenant obsessionnelle.

«(…) Le mot «rupture» convient donc pour désigner une des spécificités de la structure chorégraphique et aussi pour prendre position envers des valeurs instaurées, des automatismes, des banalisations. De fait, il devient l’élément conducteur de l’invention espérée.» — CVA