Imaginée pour les interprètes du Ballet du Grand Théâtre de Genève, Elementen III – Blazing Wreck s’inspire des postulats du mathématicien Euclide posés dans un traité fondateur, Éléments. Ils impriment aujourd’hui leurs rythmes aux mouvements, aux lumières et à l’espace de ce spectacle explorant les limites de la perception. Pour l’accompagner dans cette quête d’incandescence sensorielle, Cindy Van Acker fait également appel aux puissances évocatrices des compositions du finnois Mika Vainio. «Toutes les pulsations du corps doivent appartenir à la musique», dit-elle à propos de cette partition électronique qui évoque la progression d'un cargo à travers les éléments déchaînés. Une image qui fait écho au titre de la pièce, Blazing Wreck, référence à peine voilée aux naufrages peints par William Turner.
Distribution et mentions
Chorégraphie Cindy Van Acker Musique Mika Vainio Scénographie Victor Roy Lumière Luc Gendroz Assistante Stéphanie Bayle Recherche chorégraphique Stéphanie Bayle, Paul Girard, Margaux Monetti, Raphaëlle Teicher, Rudi van der Merwe Avec les 22 danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève sous la direction de Philippe Cohen : Yumi Aizawa, Céline Allain, Louise Bille, Valentino Bertolini, Natan Bouzy, Ornella Capece, Zachary Clark, Armando Gonzalez Besa, Xavier Juyon, David Lagerqvist, Nathanaël Marie, Tiffany Pacheco, Mohana Rapin, Angela Rebelo, Simone Repele, Sasha Riva, Sara Shigenari, Geoffrey Van Dyck, Lysandra van Heesewijk, Nahuel Vega, Madeline Wong Durée 54 minutes Avec les équipes techniques du Grand Théâtre de Genève et de l’ADC Genève Coproduction Grand Théâtre de Genève – direction Tobias Richter, ADC Genève – direction Claude Ratzé, Compagnie Greffe – Cindy Van Acker Avec le soutien des Journées de danse contemporaine suisse 2017
A propos
La chorégraphe travaille ici à nouveau à repousser les limites de la perception, de la sensation et des corps, en s'appuyant sur la virtuosité des danseurs et la puissance évocatrice de l'œuvre musicale «Du mouvement il ne reste que l'épave, démuni de tout ornement, il n'exprime que son essence. Une épave dans la force de sa beauté, une épave qui brûle sa vie», imagine-t-elle. En effet, la musique de Mika Vainio convoque d'emblée les notions de gravité, de lenteur et de poids, et ses morceaux mêlent références industrielles et maritimes associées à l'idée de décomposition. Marquée par des pulsations lourdes et puissantes, sa musique évoque la solide progression d'un cargo à travers les éléments déchainés, mais propose aussi des moments fulgurants et explosifs d'une grande férocité, dans lesquels Cindy Van Acker puise ces images : «Les corps deviennent champs de bataille où les sons se disputent le terrain. Je les vois balayés, mis en feu, arrachés par la musique puissante et complexe de Vainio. Toutes les pulsations du corps doivent appartenir à la musique. Elle est maître de chaque cellule, les envahit, les fait vibrer, les épuisent».