Avec le projet Score conductor, la danse de Cindy Van Acker quitte le plateau pour occuper les murs d’un espace d’art. Il s’agit d’exposer ses partitions chorégraphiques, écrites depuis 2003, et de les matérialiser. Ce projet d’installation joue avec les limites qu’enjambent sans cesse le travail et la poétique de Cindy Van Acker : limites entre la performance, la danse et les arts plastiques. La danse se donne à lire, et à cinq reprises, elle s’incarne en une performance.
Distribution et mentions
19 janvier – 5 février 2012
Espace Le Commun Fonds municipal d’art contemporain
Dernière performance dans le cadre du festival TR4NS/GRÜ
A propos
Cindy Van Acker et Victor Roy ont conçu les objets concrets que sont devenues les partitions écrites :
- un paysage de plots blancs de 16 mètre de long pour Kernel (2007);
- un cube blanc pour une des partitions de Fractie (2003) avec quatre fers plats motorisés qui reprennent les mouvements exécutés à l’origine par chaque membre de la danseuse;
- un tricot de 1m50 sur 1m pour une autre partition de Fractie;
- 9Tubes, une machine conçue et réalisée par Victor Roy pour la pièce Diffraction en 2011, qui prend toute son ampleur dans l’espace investi par Score Conductor. Composée de neuf rails sur lesquels glissent des néons à vitesse et intensité variable, programmés selon la partition écrite pour les danseurs, elle joue un rôle important dans l’ensemble de l’exposition et détermine l’organisation des oeuvres dans l’espace;
- une peinture murale pour la partition de Balk 00:49.
En contre point de ces représentations plastiques, méticuleuses et parfois mathématiques, les films d’Orsola Valenti, réalisés à partir de 6 soli créés en 2008 et 2009, sont projetés en boucle dans une boîte noire. Ils permettent d’entrer dans une dimension plus poétique et charnelle du travail de la chorégraphe.
Pour les performances, Cindy Van Acker travaille avec trois de ses collaborateurs de longue date : Tamara Bacci, Perrine Valli et Rudi Van der Merwe. À quatre, ils investissent l’espace d’exposition pour une performance en trois parties, composée de ON/OFF, une nouvelle partition créée à cette occasion, un extrait de Kernel et une partition de Fractie retranscrite sous forme de sculpture vivante.
Enfin, Score Conductor est l’occasion de mettre en valeur les partitions mises en page par Gaïa Biaggi pour le livre écrit par Michèle Pralong et publié le jour de l’inauguration de l’exposition: Partituurstructuur. Retraitées par le collectif parisien de graphistes Akatre, elles sont ainsi présentées au format A2 au sein de l’exposition.
En jouant de ces différents médiums et façons de transposer les partitions, le projet permet aux spectateurs de prendre la mesure du travail d’écriture chorégraphique, de la source des mouvements et d’observer directement les principes de construction des oeuvres.